route 132 un face-à-face
à travers le pare-brise
fusion de ton corps avec l’autre
two as one pour vrai
ton corps liquéfié s’écoule entre les soupapes
soupe de chair dans la garnotte
ta peau râpée par les pièces
des flocons de fromage funeste
les os bouillis en spaghettis sauce tomate
ton sang un jus de moteur V8
ta peau en farine tes veines en pâte ton beurre de cervelle
du vrai gâteau
un forêt noire de sang de neige d’asphalte
on peut ajuster la recette
le goût est toujours le même
un petit quelque chose d’octane de métal avec
un soupçon d’huile humaine
la police essuie la nappe nettoie les ustensiles
t’extirpe du moule du cercueil en forme de char
gratte sur les bords racle la plaque brûlée
t’emporte à la morgue te faire cuire à mille degrés
un autre accidenté en fumée
dont les effluves m’ouvrent l’appétit
gargouillis dans mon ventre j’arrive
pour lécher le crémage avant les autres
mes mains accueillent
les gouttes salées des pleurs de tes proches
sous mon calepin leur tristesse gratuite
devient des larmes payantes
que je jette aux hyènes devant leurs cafés frettes
pour qu’y s’étouffent dans leurs deux œufs bacon extra toast
Criss que ça fessé fort!
au dépanneur chinois
ta mort vendue à côté des egg rolls tièdes
ta face en exergue sur les cherry blossom
ta mort une statistique calculée comme
une loterie de la malchance
un gratteux mort si découvert
t’avais une chance sur quatorze millions
tu l’as gaspillée
moi je recycle
rien ne se perd tout se transforme
un samedi de vacances
où j’ai rien pour fronter
Sur la toile cirée
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