Le 18 THARGELION : Le matin déjà au lever une
désastreuse odeur de brûlé venant de la scorie
puante de goudron ; âcre.
D'abord des alignements de collines, puis des chaînes de
montagne à droite, stériles et rouges de colère
: s'étend loin, loin vers l'ouest, le pays des montagnes,
dit-on.
Aller à l'amphore, à l'outre de vin aux herbes :
cette fois j'y fus en premier, décidé, et obtins
l'approbation des autres étonnés (mais je savais, moi,
pourquoi je buvais ; il me fallait du courage ; je voulais à
présent en savoir encore plus !) Nous prîmes notre dose,
patientâmes les obligées 3 minutes en nous imposant le
silence (Hermès peut-être était à bord ;
mais plus certainement Bacchos) et à l'adresse des visages
enjoués, des yeux rayonnants, je demandai : « Ô
vous, vous qui savez tout - » (« Oyez, oyez - »
lança Monika triomphante « un élève du
grand Aristote -- » ; mais Agarthyse lui imposa gravement le
silence : « Ce n'est pas à toi qu'il s'adresse c'est à
moi !! ») J'attendis, les dents serrées, puis réclamai
: « Et maintenant dites-moi, certains n'ont-ils pas déjà
chercher à l'assassiner – Philotas - » «
Faites-vous-le raconter par Hippo. » (Ai donc tourné
soigneusement la tête vers ce dernier ; il était assis
là ; avec un air un peu trop sévère –
appelons-le donc Sévère.)
Arno Schmidt - Alexandre ou Qu'est-ce que la vérité - 1959
Traduction Claude Riehl - Editions Tristram - 2008 - pp 44-45
Traduction Claude Riehl - Editions Tristram - 2008 - pp 44-45
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