La rivière souterraine - Laura Vazquez




Je ne suis pas un homme nouveau qui n’existe pas depuis des milliers beaucoup de millénaires, depuis mon ventre, j’ai nagé maintenant et beaucoup, voilà que je ne sais rien du tout la fin de ma vie un jour, depuis mon ventre.
De ma vie du jour de beaucoup de jours qui sont partis d’un jour que je sais que mon ventre, depuis beaucoup mais toujours je-vidé, prends dans ma tête, un homme nouveau.


J’ai toujours été un petit embryon que l’on appelle maintenant beaucoup parce que je parle. Je voulais parler de la lourdeur de ma parole pour traverser des rivières et devenir un homme de l’Europe maintenant, qui n’existe pas depuis des milliers, que je ne sais rien des jours, depuis mon ventre qui n’existe pas bien dans la fin de ma vie un jour. Voilà  que je ne sais rien.

Je parle de ma langue mais je prends bien mon ventre qui se vide depuis des jours jusqu’à la fin de la vie.

De sa parole si lourd à lui. Il est si lourd dans sa parole. Il purifie son langage il dit que ce n’est pas ça, si quelqu’un pouvait le voir, dans sa construction de sens.  Un jour.

Un jour.

Comme un embryon. Il a parlé et le mot si petit dans la sécheresse de sa gorge. Il parle. D’une matière. Sèche. Un jour. Il parle d’un homme à chaque pas un mot si petit beaucoup. Il dit que ce n’est pas ça. Si lourd.

Sa sècheresse dans sa boue qui parle mal. Tant de catastrophes. Il a parlé comme un petit ver d’une matière si petite. D’une coquille finalement, qui se mange. Un jour.


Direct from ici

Aucun commentaire :

Enregistrer un commentaire