Elle
lève les bras et tente de nouer un voile noir autour de sa nuque.
Elle ne peut pas, non, elle ne peut pas. Elle se recule vers moi sans
un mot. Je lève les bras pour l'aider, les siens retombent. Je tiens
les bords arachnéens de l'étoffe, et, les écartant pour les fixer,
j'aperçois à travers la fente du voile noir son corps gracile gainé
d'un déshabillé orange. Les rubans qui l'amarrent à ses épaules
glissent et il s'affaisse lentement : un corps nu, gracile et
doux, miroitant d'écailles argentées. Il glisse lentement le long
des fesses minces d'argent poli et sur leur sillon, une ombre
d'argent terni… Doigts mouvants, froids et calmes… Un contact, un
contact.
James
Joyce - Giacomo Joyce
Traduction
Georgina Tacou
éditions
multiple – 2013
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