§5. Ce n'est pas non plus
selon mon bon vouloir que « j'orchestre » les signes de
ponctuation traditionnels : mais bien plutôt selon la façon
dont la personne en question a parlé !
J'indique comment elle répartit ses pauses en hésitant,
réfléchissant, avec malice : et non
comme le prescrit le sieur Duden! Même si ce dernier est 10 fois
conseiller privé!
Et
les pauses, vues sous cet angle, se classent selon un ordre croissant
de durée : d'abord la virgule; puis le point-virgule; le point
et finalement le tiret (evt. les
tirets); aussi une barre de séparation; et tout à la fin l'alinéa.
Conservons cette liberté belle et nécessaire qui nous permettra de
formuler avec précision un moment d'hésitation de cette manière :
« oui
– euh – : omoijsaipas – – : croyez qu'on a le droit……. »
(Au
lieu du stupide prescrit « Oui, je ne sais pas vraiment... »
Mais laissons cela : chez le Grand Duc, personne évidemment ne
parle comme moi). –
Et
qu'en diriez-vous si nous nous habituions aux deux « et »?! :
le normal; et le « & » pour p. ex. « le sabre &
le goupillon », donc là où nous voudrions exprimer des
coordinations fixes-commerciales, stéréo-typées-constipées,
antagonistes-ridicules? « Moi & Toi », (+ 9 mois :
ça fait trois)
Arno
Schmidt – Calculs III
in
Roses & Poireau
traduction
Claude Riehl
Éditions
Maurice Nadeau - 1994
Sabre et goupillon chers à Ferrat
RépondreSupprimerEn rupture ces textes et tellement intéressants, décidément les Schmidt, dans le passé on avait un Konrad Schmitt de Buire le Sec près de Montreuil sur mer, un frère de Rimbaud, Lucien Suel saurait en parler ou Pierre Ivart à Amiens, faut se dépêcher on vieillit, on a déjà perdu Pierre Garnier et bien d'autres...
J'ai conservé à l'abri du temps ses textes décapants mais pas seulement...
Voir Lucien la mémoire...
Amitiés en poésie
Cher Christian, pourquoi suis-je passé à côté de vos Poésies du Poly ( http://lespoesiesdupoly.tumblr.com/ ) ?
SupprimerMerci de toute votre attention !
so long,
krrr.