Hayao Miyazaki - le
dieu cerf / Princesse Mononoké
En
langue indigène, le terme employé pour lémurien signifie spectre,
fantôme, ombre. Il était tabou de tuer les spectres et Mission
avait promulgué une loi interdisant de le faire, sous peine
d'expulsion de la colonie. Si un crime était passible de la peine de
mort, également prohibée par ces articles, c'était bien ce crime.
Mission
recherchait une autre espèce de lémurien, de la taille d'un veau ou
d'une vachette, au dire d'un informateur indigène.
-
Où sont les spectres ?
L'indigène
désigna d'un geste vague l'intérieur des terres.
-
Tu dois prendre garde au méchant Lézard-Qui-Change-de-Couleur. Si
tu tombes sous son charme, toi aussi, tu changeras de couleur. Toi
aussi, tu deviendras noir de colère, vert de peur et rouge de désir.
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Et alors ? Qu'y a-t-il de mal à ça ?
-
Dans un an tu en mourras. Les couleurs rongeront ta peau et tes
chairs.
-
Tu parlais d'un grand spectre. Plus grand qu'une chèvre. Où se
trouve-t-il ?
-
Quand tu entends Chebahaka, Homme-Dans-Les-Arbres, alors le grand
n'est pas là. Elle ne peut être où il y a du bruit.
-
Elle ?
-
Elle. Il. Pour le Grand Spectre, c'est pareil.
-
Bien. Il se trouve là où n'est pas Homme-Dans-Les-Arbres ?
-
Non. Il se trouve là où Homme-Dans-Les-Arbres est silencieux.
Ceci
survenait à l'aube et au coucher du soleil.
William
S. Burrough – L'ombre d'une chance
Traduction
Sylvie Durastanti
Christian
Bourgois éditeur – 1998
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