J'embrassai aussi son
ventre-mirabelles, concave. Nous tombions de chus en chotements ;
nos mains : s'accouplaient ! Je dus d'abord forcer la
clôture rouge des bras, écarter un à un ses doigts-branches, avant
d'arriver à saisir au bout de mes lèvres la tige fine et courte de
sa tomate, elle se mutina, en grandisme mouveté, puis je l'avalai
entièrement, elle voulut se soulever en tendre sédition (mais ne le
pouvait) ; ainsi elle ne cria qu'une seule fois, tout bas et
avec volupté ; ensuite la puissante tenaille des cuisses pinça
à nouveau. (Nous nous chevauchions à bride abattue : à
travers d'hirsutes forêts enchantées, les doigts broutaient, des
bras couleuvraient, des mains voletaient chenapans rouges, (des
ongles creusaient des éraflures d'épines), des talons
tambourinaient des signaux de pic sous des aigrettes d'orteils, des
yeux se languissaient de désir dans toutes les traces de pied, des
moules de velours rouge lèvraient au sol avec des effleurements
d'ivoire d'où se chamarraient des alphabets, des chuchots suçaient,
des jus perlaient, alternativement, haut et bas.)
Paysage lacustre avec Pocahontas –
Arno Schmidt
Traduction Claude Riehl
hello maître crevard,
RépondreSupprimerje ne publierai plus que des trucs qu'ils jugeront inadaptés....
krrr.