41ème jour du Calendrier Armée Noire :
Plonk & Replonk |
En fait ...
Nous sommes tout à fait médiocres. L'humanité prolifère grouillante sur une insignifiante planète, au jour d'une étoile quelconque en un coin paumé d'une galaxie anodine dans un négligeable macrocosme qui les compte par milliards. [...] On a foutrement pas le
moindre motif de s' la péter du genre, y' a vraiment pas d' quoi la ramener, y' a pas de quoi faire une thèse,
pas d' quoi y passer trois plombes lorsque ça fait des milliers
d'années
qu'on plante la zone. On est des fouteurs de zone de première,
partout où la main de l'homme a mis le pied on a tout bouleversé, on a
tout mis en morceaux, on a tout réduit en miettes, on laisse
tout en lambeaux, on est une bande de chiens de pourceaux enfermée
dans la ménagère à mémère. On est un troupeau de gros culs ne songeant
qu'à s'assoir sans regarder dessous. Notre prédisposition
à la dévastation est illimitée et impossible à stopper. On foutra
tout en l'air jusqu'à la fin, jusqu'au dernier débris brisé, la dernière
petite crotte humaine, on va gratter tout jusqu'à l'os
puis on se disputera les carcasses, on fera une dernière grosse fête
pan-pan. Puis ça s'éteindra comme un pet humide. Négligeable.
On est tous responsables. On a tous une part de
culpabilité. On ne mérite aucune clémence. L’exécution ne sera pas
reportée. Il n'y aura pas de grâce. Aucune bienveillance. Parce qu'on
merde tous. Qu'on a tout merdé. On a tous merdé. On finit
tous par merder. Tout finit par merder c'est simplement physique. La
physique confirme que tout finit par merder. On a écrit des lois de
physique qui expliquent que tout finit par merder. On a
mené des expériences très embêtantes tendant à prouver selon des
protocoles reconductibles en divers laboratoires le fait que tout finit
par merder, qu'y a des limites à la taille d'un château
d'sable, qu'y finit toujours par y avoir un grain de trop sur le
pâté, qu'on peut pas empiler à l'infini des canettes ou les conneries et
qu'il y aura toujours une goutte pour faire déborder le
vase. Pour faire déborder la vase du gros gros emmerdement. C'est
obstinément c' qu'on fait. On est fan d'entropie. On jette des grains
sur le pâté pour le voir s'effondrer. On attend pas de voir
la marée monter. On empile les bières ou la camomille en se
dépêchant de rien bien faire pour voir si ça se casse la gueule. Et on
veut pas voir que ça nous tombe sur la gueule, dans la gueule,
qu'on va vraiment s'en prendre plein la gueule. On va déguster, on
va super morfler, on a pas fini d'chialer, on va plus beaucoup s'marrer,
ça fera plus HAHAHA, on va se faire drôlement dégrader
la notation. On va être salement à la baisse. Va falloir retourner
dans le rang, revenir à la base, au primitif. On va se refaire une
cession macaques crétins avant que ça foire bien. On doit pas
espérer que ça finisse vite. On peut s'attendre à ce que ça s'
traîne. Ça va être long con et chiant, brutalement pas terrible,
totalement merdicatoire... Au mieux.
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