[...]
il s'assit, et yeux clos
suavement, accoudé des coudes aux genoux, il aspira long,
long, chu ! chu ! chu !... chu ! Le bon café dont l'odeur sur
fumier et foin de grande étable dans la cour s'épandait
arôme au sucre et gniole, marc de raisin morsure,
jusqu'aux haies, depuis la
table,
les deux yeux fermés
donc et le chapeau baissé, il mit dans le jus noir ses
moustach'à tremper. Ses deux moustaches longues, gauloises en
poil de chèvre, mijotaient du milieu dans la tasse en faïence,
décorée richement de cette Japonaise, qui sur le pont
passait, sur l'épaule une ombrelle.
[...]
- Celui
de tes moustaches ! Vous le sucez après ?
[...]
Jean
Duperray – Harengs frits au sang – l'arbre vengeur - 2010
sur les conseils avisés de Louis Watt-Owen
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