29 juin. — Le chef est
rasé de près, il porte un bleu propre, une chemise repassée. Avec
son chapeau de paille on dirait qu'il vient ramasser des légumes.
D'abord il se roule une cigarette. On cause un moment, de tout,
de rien, puis il va pisser. Après on enlève les barrières et ça
commence.
La journée se remplit
lentement, geste après geste, jusqu'à déborder.
On a entassé trop de chose
sur le fléau de la balance.
Et si le manœuvre faisait
contrepoids ?
Thierry Metz –
Le journal d'un manœuvre
Gallimard,
Folio - 2004
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