Littérature à contraintes
Variation autour de l’okapi & du caviardage.
Le texte-origine :
Je me recommande à toi, moi et mes amours, Aurelius. Je demande une
faveur modeste : si au fond du cœur tu as jamais souhaité que
l'objet de tes désirs restât pur et sans la plus petite tâche,
préserve-moi cet enfant de toute atteinte ; je ne parle pas de
celles du public , je ne crains pas les passants qui sur une place
vont de côté et d'autre, tout occupés de leur affaire ; mais
ce qui me fait peur, c'est toi et ta verge fatale aux enfants,
innocents ou vicieux. Agite-la partout où il te plaira et tant que
tu voudras, lorsqu'elle sera dehors, prête à l'action ; je
n'excepte que mon ami ; c'est, je pense un vœu modeste. Si tes
mauvais instincts et une folie perverse te poussent, scélérat, à
un si grand crime que de t'en prendre par tes manœuvres à notre
personne, ah ! alors quel sera ton malheur, ton triste sort !
On t'écartera les jambes et par la porte ouverte on fera courir les
raiforts et les muges.
Catulle - Poésies (traduction Georges Lafaye)
l'isokapi : à partir du texte-origine création d'un poème express respectant la stricte alternance consonnes/voyelles & une même longueur de vers. Fougueux, l'isokapi a le cul entre le Cut-Up & le Ready-Made !
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