l'art est dans le musée - Beurk Laid
" signalétiques on se caresse le cou regard sérieux
ambiance d'église de
morgue bouffe ta branche de lunettes
rouges design mère intriguée par
des ailes
de papillon collées sacs de commission
de communication du
commerce du patrimoine français "
" que rien ne bouge que tout bouche et que rien ne morve "
(prévisions) - vent de face solaire - Beurk Laid
(p ré vis i on s ) -
ve nt de fa c e s o la ir e
ré po ns e .d :
vous je nous êtes morts po v i
la queue de renard est malade ? ô joie
! qu'elle claque enfin la vieille ! pour qu'elle puisse renaître en
chacun-e-s de nous désertion subversion exaltation tessons de
bouteille dynamitage révolution choucroute et un gypaète barbu nu.
on veut vivre on veut tenter on veut au
moins essayer
tu comprends c'est non non et non si tu
comprends pas je vais te le répéter : non
le citronnier pousse le désordre ta
tronche les algues et le bruit du moteur du miel du sacré des
pr!ères politiques de la terre con fou foufoune zizi bordel feu
irréguliers hors catégorie c'est de l'occasion y'a des trucs cassés
mais ça se remplace et ça roule ça tient et le son bizarre là
c'est quoi ?
en route pour la joie.
passagers - Chris Marker
La
photo c'est la chasse.
Les instincts de la chasse sont l'envie de tuer.
La chasse des anges.
On traque, on vise, on tire et puis clac.
Au lieu
d'un mort on fait un éternel.
Chris Marker - Si j'avais 4 dromadaires
1966
nocturne - Peter Gizzi
Savoir
est un condition extrême
comme
le doute, et n'ira pas se calmant.
Même
les rushes se défont à la fin.
L'ouverture
étroitement fermée.
C'est
si difficile d'admettre la lumière
son
bruit inconditionnel
son
flou électrique, son rouge
rouge
cerise, rouge des publicités
ou
son jaune, froid comme l'or jaune
éteint
comme un jaune moutarde
Et
son brillant-brillant vert Perrier
vert
nuit comme le vert gris d'une ombre de forêt
Tout,
en mode bleu, uniforme bleu prison
cette
bluette d'amour pâle des yeux du crooner
ou
le bleu entre les h l m
entre
les arbres, les enfants, l'air
le
bleu rauque
dans
l'allée après la fête.
Peter
Gizzi – L'Externationale
Traduction
Stéphane Bouquet
Série
américaine, Éditions Corti - 2013
inexplicables & soudains - Igor Savchenko
@Igor Savchenko - from "Mysteries" series, 1990 |
ON THE ALTERED BEHAVIOUR OF
SUNLIGHT
We
no longer have
A
constant flow of sunlight.
Light
appears to us
As
a sequence of transient storms.
Everything
around us is lit up for brief instants.
The
world picture shimmers.
But
moments of light and darkness
Still
alternate too fast,
For
us to notice them.
We
still believe
The
visible picture is steady.
In
fact the storms of sunlight
Blow
past more rarely and less regularly.
Darkness
has been gathering.
Uncertainty
keeps growing.
The
visual picture
Is
gradually being replaced
By
its speculative model.
But
this we can only guess at
From
indirect signs -
Inexplicable
and sudden failures
While
photographing the moments which
Miss
just another sunlight storm.
We
ourselves fail to notice that
Our
perception of the world is changing.
We
ourselves are changing.
The
consequences are not yet clear.
Igor
Savchenko - 1996
traduction
Mark Bence
le rouge au doigt - Murièle Modély
qu'ai
je si peur de perdre à serrer si furieusement des doigts
qu'est
ce qui se cache vraiment dans les lignes de main
où
nous mènent les vergetures sur mon ventre
les
serpents blancs
qui
plissent
quelque
part
à
l'orée de forêt
jusqu'où
dois-je remonter pour dompter le danger
qui
bride
à
l'intérieur
Bruno Legeai |
les
brandons font les nœuds au ventre
les
pattes de mouche aux pages
des
clic & des clac, index sur touches
des
cric & des crac, voyelles en bouche
(c) Deanna M. Witman |
beware the rednecks
nudist of the dead
zgeg
à l’air
schneck
au vent
peaux
frippées
incandescentes
c’est
très très chaud
c’est
très choquant
protégez
vos enfants
voilà
l’indécent corps
humain
un pendu raidi comme une trique - Jean Genet
Alberto Garcia Alix |
La
chanson qui traverse un monde ténébreux
C’est
le cri d’un marlou porté par la musique.
C’est
le chant d’un pendu raidi comme une trique.
C’est
l’appel enchanté d’un voleur amoureux.
Un
dormeur de seize ans appelle de bouées
Que
nul marin ne lance au dormeur affolé.
Un
enfant reste droit contre le mur collé.
Un
autre dort bouclé dans ses jambes noués.
Jean Genet - Le condamné à mort et autres poèmes
Poésie/Gallimard
totalement tigre - Henri Michaux
monts d'Helashan un tigre. © DR |
Mario Giacomelli, Io non ho mani che mi accarezzino il viso ,1962-63 |
En
observant des séminaristes, bientôt docteurs en théologie, jouer à
taper du pied sur un ballon de football, on est amené à remarquer
qu'il est apparemment plus facile au tigre d'être totalement,
dignement tigre, qu'il ne l'est pour l'homme, d'être homme.
Henri
Michaux – Tranches de savoir
in
Face aux verrous
Poésie/Gallimard
- 2008
cartes postales - Agatha Christie
Linnet Doyle :
Monsieur Poirot, dit-elle. J'ai peur... j'ai peur de tout ! Jamais je n'ai éprouvé pareille sensation. Tous ces rochers sauvages, ce paysage sinistre m'effraient... Où allons-nous ? Que va-t-il se passer ? Je vous jure que j'ai peur...
Palm trees on the Nile -
Joseph Philibert Girault de Prangey |
Merci ici&maintenant
... aux forts chiens clabaudant ... - Danièle Momont
les observations de l'escargot
Journal de Danièle Momont - les 26, 27, 28 & 29 avril.
image extraite de Barbe-Bleue - Georges Méliès - 1901 |
du
poil, le libraire
du
bleu
du
père, la colère
du
jaune
de
la mère, la pie
du
roux
du
pape, le yéti
Henri
VIII
krrr.
La Nuit n° 8
SO FOOT ?
Anna Bella Geiger |
Ce
numéro a été réalisé dans la semaine qui a suivi le résultat
douloureux des élections européennes. Il y a des choses qu'on ne
peut pas ignorer dans l'actualité, sous peine de voir le projet de
La Nuit changer de nature. Le nôtre n'a jamais été de chercher la
beauté pour nous aider à oublier la laideur et le mal dans le
monde, mais au contraire de nous servir d'elle pour trouver l'énergie
nécessaire pour leur résister. À la montée du Front National et à
l'effondrement de la gauche, qui devrait inquiéter tout le monde,
même ceux qui ne se reconnaissent pas en elle, La Nuit apporte donc
sa réponse en proposant Cinq Exorcismes en faveur de la liberté :
1.
Prendre le temps
2.
N'oublier personne
3.
Apprendre à bricoler
4.
Sauver nos âmes
5.
Agir sans un mot
Christian Perrot
n'est peut-être que la paupière du jour. Omar Khayyâm
l'oeil - Peter Gizzi
David Douglas Duncan / Picasso / 1957. |
L’œil
est un instrument de l'émotion
comme
la mémoire vit dans la bouche.
Peter Gizzi - L'Externationale
Traduction Stéphane Bouquet
Rien de commun - Éditions Corti - 1993
heureusement qu'il nous reste encore à boire ! - beurklaid
compact & continu !
& bien dégagé derrière les oreilles...
" monsieur, allez c'est parti. vous pour vos mots et la peur grise qui me croise
j'ai moins pris de risque, quoi ! "
krrr.
The Cut Ups - Antony Balch // William S. Burroughs // Brion Gysin
Look at that picture.
Good !
Thank you.
Ady Gasy - Lova Nantenaina // Eva Lova
[...]
Certains se la pètent avec leurs mallettes et leurs leçons d'économies. Mais nos orateurs les attendent de pieds fermes ici.
[...]
Certains se la pètent avec leurs mallettes et leurs leçons d'économies. Mais nos orateurs les attendent de pieds fermes ici.
[...]
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