sur l'écran de télévision, la fin serait la même - James Ellroy



Maintenant toutes ses lignes se recoupaient dans l'encre.
Mutilations à l'encre rouge – un encrier qui dégorgeait le sang. Personnages de dessins animés sous un chapiteau, avec Raymond Dieterling, Preston Exley, une équipe de criminels vedettes. Couleurs d'encres : rouge, vert pour l'argent des pots-de-vin. Noir pour le deuil – tous les acteurs de second plan aujourd'hui morts. White et Vincennes savaient, ils le diraient probablement à Gallaudet – il les avait virés de l'hôtel en toute conscience. Il pouvait avertir ou ne pas avertir son père, la fin serait la même. Il pouvait continuer ou rester assis dans cette pièce et assister, sur l'écran de télévision, au spectacle de sa vie qui explosait en fumée.

James Ellroy – L.A. Confidential (1990)
traduction Freddy Michalski
rivages/noir - 1994





7 commentaires :

  1. Eblouissant !
    Lisez aujourd'hui comme le style a encore évolué pour ne garder que l'essentiel, l'explosion, en quelque sorte. Il s'agit bien de roman noir, d'une littérature d'urgence qui s'oppose.

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    1. justement commencé Underworld USA : stupéfiant !

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    2. Pour moi, il y a du Arno Schmidt et du Céline .Union un peu contre nature, c'est vrai, mais comment ne pas comparer les têtes de chapitre de Schmidt avec celles d'Ellroy. Et puis, les" exagérations" Céliniennes.

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    3. Pas si contre nature finalement ! Ils font dans "l'énâûrme!" Exactement la vie comme elle va.
      Ce serait à tenter ça de mixer les 3... Ça me fait penser à un post de LWO sur la Main de Singe : un mélange Scutenaire/Schmidt il me semble...

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  2. ps : Je vis dans un pays où les pipistrelles sortent chaque soir de leur cachette à la tombée du jour. Vous aimeriez sûrement.

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    1. Depuis que je suis en ville, je n'en vois/entends plus que rarement.
      C'était toujours épatant de les découvrir, "endormies", derrière les volets en bois...

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    2. tenez à propos ; quelques icônes urbaines : le garenne des rond-points, le renard des remblais &, depuis avant-hier soir, le hérisson shooté...
      krrr.

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