caviardages            










climax au cœur du palace
d'écorce & de nourricières
rognures enveloppées trois
corbeaux aux fanons garnis
congédient avec vénération
mille lignivores embusqués
le babial rouge-gorge repu
infuse les copeaux éponges
in glorious days profusion
figurative de cotillons de
carmins & de fossilisation








& les matières se nuancent
ficelle tignasse brisure d
elliptique étend le bec au
carreau & l'épais badigeon
fantaisie bleuvert rouge
& jaune apogée cuprifère -
corrige le galetas & trace
ajuste les signes & scrute
élabore une forme & rabote
le sorcier des basse-cours
vocifère aux abords et les
matières naufragées de s'y
blottir      #irréductiles








papadélirela      làlatêtedubébé
papa   làni&l'unité&     lefutur
nosdesle &nepassévèretrop    aïe
nininimorale ledurateau làlàlàlà
là papalelamême des papalelamême
le  desmêmesdela   ruse ruseruse
ohoh ho hihihiàmêmevulgaire ouoù
hou l'herberestesison unles  ses
lafacilitélà   nepasleslede ruse
l'élitepapa      carpapacelalelà
depapa jefunesteàdada dutri tape
tapetap  onles&enune   parapluie
humainladû  auxtu       champssa
papa pas  si ni niunlesuneàlafin
vulesbalafres     &àlalelesdufin
dufin    papanepas  d'aviscarpas
je     curiositémisère &siledire
dudesdela   jeadore   fuitefuite
sévèresi  memaisexotique  sihaut
tetatete&je création enluiilfaut
oulalete   ridicule& pareildu au
leduson issue &mais   pourquoije
tedu    hérésiesonore   valse









wake in progress
 

What clashes here of wills gen wonts, oystryg
Que de clashs ici testaments vs manques ostré
ods gaggin fishy-gods ! Brékkek Kékkek Kékkek
igoths muselant piscigoths ! Brékkek Kékkek K
Kékkek! Kóax Kóax Kóax! Ualu Ualu Ualu! Quaou
ékkek Kékkek! Kóax Kóax Kóax! Ualu Ualu Ualu!
auh!
Quaouauh!








caviardages                                













http://tapin2.org/lecture-contre-daesh-milice-de-la-poesie







caviardages                         






                  concernant les poèmes express on ira




 

Panaït Istrati – Préface à Adrien Zograffi (1932)




Après avoir eu foi dans toutes les démocraties, dans toutes les dictatures et dans toutes les sciences et après avoir été partout déçu, mon dernier espoir de justice sociale s’était fixé sur les arts et les artistes. Vu leur grand pouvoir sur les masses, je m’attendais à ce que surgissent dans les lettres des géants révoltés qui tous, dans la rue, se mettraient à la tête de la croisade contre notre civilisation bestiale, démasquant toutes les hypocrisies : démocratiques, dictatoriales, scientifiques, pacifistes ou moralisantes.
On a rien vu de tel, comme tu sais. L’art est une supercherie à l’égal de toutes les autres prétendues valeurs. J’ai moi-même fait de l’art, et pas mal réussi, je puis donc te le dire : encore une supercherie. Et l’artiste est semblable à l’homme d’Église ; il prêche le sublime, mais il entasse des louis tant qu’il peut, t’abandonne dans la gueule du loup et se retire pour grignoter son magot, parfaitement défendu par ces mêmes mitrailleuses qu’il te demande, à toi, à toi seul, de détruire.
Voilà ce que sont les arts et les artistes qui t’émeuvent. Des charlatans !
Aussi, quand, de leur retraite, ils t’exhortent à adhérer à ceci ou à cela, en versant des larmes sur ton sort, n’adhère plus à rien. Pas même à toutes ces « patries internationales » qui sont à la mode en ce siècle.
Patrie ? À bas toutes les patries, nationales ou internationales, avec leurs vieux ou leurs nouveaux maîtres – à bas toutes les patries qui font toujours tuer les uns pour faire vivre les autres. Refuse de crever pour qui que ce soit. Croise les bras ! Sabote tout ! Demeure lourd de toute ta masse. Dis à ces messieurs, quels qu’ils soient, d’aller, eux, se faire tuer pour toutes ces patries qu’ils inventent chaque siècle et qui se ressemblent toutes. Toi, homme nu, homme qui n’a que tes pauvres bras et ta pauvre tête, refuse-toi à tout : à leurs idées comme à leur technique ; à leurs arts comme à leur révolte confortable.
Et si l’envie te prend de crever quand même pour quelqu’un ou pour quelque chose, crève-toi pour une putain, pour un chien d’ami ou pour ta paresse. Vive l’homme qui n’adhère à rien !







caviardages              





concernant les poèmes express on ira                             








wake in progress
 
and their upturnpikepointandplace is at the k
& lieur herse-place k.o.uchée au parc là où l
nock out in the park  where oranges have been
es oranges dérouillaient au vert depuis que s
laid to rust upon the green since dev-linsfir
erpremier aimait livvy.
st loved livvy.
en








agrippée au rameau l'olive
pugilat les mains-himantes
artichaut consoude fenouil
molle épaisse sure l'olive
le tissu imbibé de mixture
brune médecine-choc puante
espiègle & blottie l'olive
les jointures s'éclatent &
narguent les épines-cestes
c'est déconcertant l'olive








c'est la saison des grands
sacs aux pieds de l'érable
la saison des ventilateurs
et des fumées la saison du
noisetier de la pitance et
des vitres ruisselantes la
saison des lamaneurs entre
brume et grains d zigzague
& lèche le tuf pulvérulent
les buttes &/ou les ronces
cadenassent son horizon la
terrasse le domestique son
ombre clignote par malheur
ce n'est plus le moment du
be-bop        #irréductile








sous la dépression d'humus
s'exhibe tout une académie
de tubérosités hippocrates
& monèmes réducteurs usant
du colt l'ambigu remonte &
miscellanée de mer empiète
c'est le temps de la farce
de la traque vois l'épopée
le chasseur sonde l'humide
scrute le poisseux et épie
l'inachevé quand cueilleur
manie & élabore des masses
d ratatine taille & scalpe
l'incendie ignore la ville








les six gendarmes costumés
couraient coups de pieds &
mauvaise haleine là autour
il est sorti trompé hilare
rassemblés hurlant affûtés
ils riaient & cela prenait
bath tournure musicale six
rouges & noires renversées
sur tambour … stopdèche
du tricorne - plus rien ne
rit - fausse note ou effet
d'expositio#irréductile








quatre vers deux coquilles
et la lune – colindantes -
une feuille écartée suinte
sur cette terre incomplète
rien ne bouge ni le regret
ni le plaisir #irréductile




irréductile 8.




au milieu de la musique et
du rire l'agitation dansée
du scarabée / au centre du
bain de soleil retiré dans
l'angle élastique le butin
de gaufrette sent les mots
couverts et morbides / les
railleries et l'énervement
excitent son cœur #irréduc





wake in progress - 7




The great fall of the offwall entailed at suc
La belle bûche * depuis le hors-mur déclencha
h short notice the pftjschute of Finnegan, er
fissa la pftjschute de Finnegan, solide gaill
se solid man, that the humptyhillhead of hums
ard, que la calotte de son crâne d'œuf envoie
elf prumptly sends an unquiring one well to t
promptement le curieux se rancarder plein oue
he west in quest of his tumptytumtoes:
st de sa purée de ripatons:
*dégringolade





még@phone







                                                  poesia concreta




 

kok6 - Lucien Suel


UNESCO : « Fujisan, lieu sacré et source d'inspiration artistique »  




courbure cervicale         
courbure thoracique         
courbure lombaire         
sacrum         
coccyx       



Les poèmes de Petite Ourse de la Pauvreté ont été écrits entre 1987 et 2007. En vers justifiés, ils rendent hommage à sept personnages ayant vécu dans le Pas-de-Calais. C'est Ivar Ch'Vavar, éditeur et poète vivant, qui, au long des années, m'a suggéré d'écrire la plupart des textes composant cette anthologie. On y rencontrera le romancier Georges Bernanos et son héroïne Mouchette, mon grand-père Fleury Verbrugghe, Benoît-Joseph Labre, saint patron des inadaptés sociaux, et les deux peintres, figures majeures de l'art brut, Augustin Lesage et Fleury-Joseph Crépin.


coccyx conclue le poème LES JUSTIFICATIONS D'IVAR CH'VAVAR - témoignage métré ouvrant cette anthologie.
Julien Bielka suggère des traductions de textes en émoji, de la random-poetry, des motocrottes et des vers justifiés phonétiques... 

Lucien & Julien, grand merci.



tu es vigilant attentif au réel au

matériau sonore et visuel de toute

langue au rythme de toute écriture

       —–—–—–—–—–—–—–—–——

on rappelle ici solennellement que

tuer ou blesser volontairement une

corneille un choucas un corbeau un

       —–—–—–—–—–—–—–—–——

freux ou même détruire le nid d'un

de ces oiseaux porte malheur issue

du côlon la crotte est une colonne

       —–—–—–—–—–—–—–—–——

un beau tas bien gras bien luisant

il faut garder le meilleur pour la

fin garder la fin pour le meilleur


Lucien Suel - Petite Ourse de la Pauvreté
                     Dernier Télégramme - 2012








irréductile 7.




cloporte en première ligne
couloir sombre étroit – la
porte des communaux - yeux
sombres & silencieux & des
larmes faibles & fatiguées
silencieux ouvert pointant
sa barrette sur sa tête le
patron pas malheureux mor-
dant les jeunes & P.K calé
dans un fauteuil enveloppé
du lotier     #irréductile