Jour du faune - Arno Schmidt


71ème jour du Calendrier Armée Noire


Laurent Gorris : « l’ombre du faune »



Au fond, dans un coin, un cruchon en terre, clissé de paille, au contenu noirâtre et desséché, lémurique et opiacé : Devait vivre comme un vrai faune, le frère n'en faire qu'à sa tête. Et avoir les oreilles salement pointues.




Soir bordé d'or - deuxième jour // Arno Schmidt - Maurice Nadeau éditeur 1991




« Viens que je te lave » : un bain complet à partir d'une boîte de conserve. (D'abord les soins de pédicure. Ravie, elle remua sa cheville étroitement bandée : « Parfait ! » reconnaissante et rassurée.) Maintenant, un peu de crème pour les brûlures des côtes et des hanches. Et satisfaite, elle frotta son ventre humide et duveteux contre mon visage. (Ensuite, ce fut à son tour de m'examiner : elle creva trois cloques et m'inspecta de près le postérieur et les bourses. Après quoi, nos investigations se firent de plus en plus indiscrètes et nos indiscrétions de plus en plus exploratoires.)

Extraits : Arno Schmidt – Scènes de la vie d'un faune
Traduction Jean-Claude Hémery & Martine Vallette
Christian Bourgois éditeur - 1991

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