Ainsi le veut l'usage - Vladimir Maïakovski




Tout homme à sa naissance hérite de l'amour -
Mais les offices,
Les rentes,
Et tout le reste,
Au fil des jours 

Ça vous endurcit le terreau du cœur :
Sur le cœur est mis le corps ,
Sur le corps - une chemise.
Mais c'est pas assez beau !
Quelqu'un -
L'idiot -
Imposa les manchettes
Et répandit l'amidon sur les jabots
Avec l'âge on s'avise.
La femme se met des fards.
L'homme fait le moulin comme Müller le stipule.
C'est trop tard.
Ses plis de la peau se multiplient.
L'amour fleurit
Un moment -
Puis se flétrit...



 J'aime, in A pleine voix, pp. 179-180. Poésie / Gallimard.

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