Vitres de son - Antonin Artaud // Val K






Vitres de son où virent les astres,

verres où cuisent les cerveaux,

le ciel fourmillant d'impudeurs

dévore la nudité des astres.



Un lait bizarre et véhément

fourmille au fond du firmament ;

un escargot monte et dérange

la placidité des nuages.



Délices et rages, le ciel entier

lance sur nous comme un nuage

un tourbillon d'ailes sauvages

torrentielles d'obscénités.


Antonin Artaud - Poèmes 1924-1935
Œuvres complètes 1 - 1976

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